Community est une série comique américaine qui en est à sa troisième saison (25 épisodes de 20 minutes par saison).
Diffusée sur NBC, elle reste inédite en France.
On y suit un groupe d’élèves dans une fac publique. Aux États-Unis, ces établissements sont considérés comme des universités fauchées, fréquentées par les marginaux, les paumés… les accidentés de la vie. Chaque personnage arrive donc ici avec son background propre (avocat réduit à obtenir un diplôme qu’il avait falsifié, mère de famille quadragénaire reprenant ses études, ancien dépendant aux médicaments..).
Si la première saison a tendance à se concentrer sur l’histoire de Jeff Winger, l’ancien avocat, cynique et manipulateur, les deux suivantes se diversifient davantage et chaque personnage y a droit à son petit moment de bravoure.
La grande originalité de Community consiste en fait dans les risques pris par les scénaristes. Renonçant à tout souci de vraisemblance, la plupart des épisodes deviennent alors des pastiches ou des hommages à certains genres. De mémoire, voici les idées épisodes les plus marquantes :
- Un épisode entier en pâte à modeler
- Une aventure spatiale dans un simulateur
- Un Usual Suspects
- La mise en place d’un système mafieux dans la cantine
- Une partie géante de Paint-Ball, occasion de reprendre tous les poncifs des films d’action (idée de la saison 1, réitérée dans la saison 2)
- Une partie de jeu de rôle grandeur nature
Bref, ça foisonne d’idées. La contrepartie est que, des fois, ça tombe un peu à plat. Certains épisodes sont ainsi tellement référencés que, si l’on se connait pas l’œuvre originale, on risque de trouver ça assez décousu et vain. Il faut accepter ce risque, vingt minutes, c’est vite passé. Dites vous que, quand ils réussissent leur pari, c’est un vrai plaisir de les voir jouer avec ces codes.
Un point qui mérite d’être noté : il n’y a aucun rire enregistré. L’humour étant parfois tellement référencé, je pense que c’est une bonne chose, on passerait sans doute notre temps à essayer de comprendre où était le comique dans la réplique (je pense notamment à Abed, dont l’élocution ultra rapide est une succession de mentions à des films ou séries que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam).
Si vous ne deviez en voir qu’un : « Modern Warfare », épisode S01E23, est une véritable tuerie. Au sens propre comme au figuré. Il met en scène une partie géante de Paint-Ball dans l’université et c’est vraiment exceptionnel. Blindé de parodies des film d’action et de SF (Rambo, Alien, les films de John Woo). Cet épisode est absolument irrésistible mais, pour en profiter à 100%, il vous faudra regarder les 22 précédents, pour bien apprécier les retournements de situation et l’attitude des personnages, plongés dans ce cataclysme guerrier.
Episode Modern Warfare
Le Péril Jeu 