Hunger Games : trois tomes d’un coup

Tout a commencé par une campagne d’affichage pour la sortie du film. Le petit blason, la jolie fille qui brandit un arc bien bandé… tout pour retenir l’attention. Petit visionnage ensuite de la bande-annonce : scepticisme. Quelques retours positifs dans l’entourage et j’apprends alors qu’il s’agit à la base de livres, orientés ados. Toujours à la recherche d’un substitut à Harry Potter, filon aussi bien épuisé en livres qu’en films, j’ai décidé de donner sa chance à la série de Suzanne Collins. Précédemment, j’avais ainsi porté tous mes espoirs vers le cycle « A la croisée des Mondes » de Philip Pullman et « Jonathan Strange and mr Norrell ». Le premier ne m’avait pas emballé dans son scénario. Certes, il contenait de bonnes idées mais rien de particulièrement accrocheur. Le second m’avait profondément ennuyé (cf billet). Je m’étais bien gardé de lire Twilight, quand bien même ma sœur m’annonçait il y a quelques années que c’était « le nouveau livre à lire, que Harry Potter c’était ringard ». Je sentais dans sa voix une tonalité un peu midinette qui me rendait méfiant.
Hunger Games présente donc un univers distopique (je vous laisse chercher) dans lequel un gouvernement autoritaire, le Capitole, organise chaque année une émission télévisée où des jeunes adolescents, piochés aléatoirement dans chaque district, doivent s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un survivant. Cette manifestation ayant pour objectif de rappeler aux populations qu’il faut pas chercher de noises au Capitole. Un peu primaire mais soit ! Le livre se repose beaucoup sur des postulats qu’il ne faut pas trop chercher à rationaliser. Chaque district est mono-activité (charbon, tissu, nourriture…) et ne soyez pas surpris que le gouvernement décide parfois de bombarder l’ensemble d’un district, sans vraiment mettre en péril l’équilibre instable de cette société. Bien évidemment, les ficelles sont assez grosses et il ne faut pas non plus s’étonner si un seul individu devient vite une sorte d’icône de la rebellion et qu’une petite phrase glissée ici ou là met en danger tout le régime dictatorial.
L’histoire est racontée à la première personne par une adolescente de 16 ans. Ce mode de narration justifie des phrases assez courtes et souvent consacrées aux sentiments de l’héroïne. Cela ne constitue pas vraiment un spoiler que de préciser qu’elle passe son temps à chercher à définir ses sentiments pour Gale et Peeta. Difficile par contre de dire que ces réflexions ne deviennent pas assez vite rébarbatives. Qu’elle fasse un choix et qu’on retrouve un peu d’action boum-boum !
Car bon, c’est pour cela qu’on lit le livre. Comme le manga HunterXHunter ou Battle Royale, on se complaît à assister à ces affrontements, à attendre les prouesses de chaque participant, découvrir petit à petit leurs modes de combat privilégiés ou leurs astuces pour passer aux travers des mailles du filet tendu par les juges de la compétition. Ne boudons donc pas notre plaisir, oublions la psychologie tortueuse des personnages, les grosses ficelles du scénario, et régalons nous plutôt des coups-fourrés que ces jeunes têtes blondes se réservent dans l’arène.

PS : les 3 tomes ont été lus en l’espace de 10 jours, faut bien avouer qu’on souhaite connaître le fin mot de l’histoire.

Cet article a été publié dans Be Kindle Rewind. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire